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L'émergence d'une chrysalide

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Nolwenn, une chrysalide

L’émergence d’une chrysalide

Cette dernière séance avec Nolwenn m’a beaucoup affecté. Une sorte de tristesse constante se manifeste au sein des bras, du cœur et en jonction avec l’hypophyse, petite glande située entre les deux yeux à l’intérieur du crâne. Est-ce dû à ces derniers échos venus fondre en moi depuis le cœur de la terre ? J’en ai la sensation, suffisamment même pour que je puisse l’intégrer intellectuellement. Bien entendu, la terre m’a parlé de sa place dans l’univers, du rôle qu’elle tient et de la fonction qu’elle prend. Sa présence au sein du ce système solaire et au-delà, la relation qu’elle entretient avec d’autres galaxies, vient de sa détermination et de son engagement d’amour qui prend tout son sens au sein du christianisme notamment, à travers l’image qu’elle véhicule et qu’elle renvoie aux êtres humains, c’est-à-dire celle de la Sainte Vierge : protectrice et aimante.

C’est ainsi qu’elle accepte d’être traversée par les vents cosmiques afin de les amener pleinement à la conscience. Afin que l’alchimie se réalise au sein du cœur, de ce feu intérieur qui transforme toute chose en lumière ; d’où le plomb en or. Ce que l’on perçoit en tant que magma terrestre n’est autre que le sang lumineux diffusé par notre plexus solaire, nous les êtres de la terre. Car il s’agit bien là de l’énergie, de cette connexion au soleil, véhicule extraordinaire de notre pleine conscience. Si la terre fait cela, nous le faisons également. Ne sommes-nous pas ses enfants ? C’est pourquoi cette tristesse depuis presque trois jours s’est présentée. Tout simplement parce que je suis sensible plus encore à cette capacité de transformation et d’alchimie au sein de mon être. C’est ainsi que je me trouve également engagé dans cette voie qui accueille avec sensibilité ces vents cosmiques. Il en ressent parfois un déséquilibre, une disharmonie, et cela le met en porte à faux bien souvent intérieurement avec son environnement. Mais son intention est telle, qu’il se sait être guidé par l’énergie du sans forme, celle de l’existence, de la vie, de la créativité.

J’ai observé cette tristesse. Celle-ci m’a porté aussi jusqu’à Nolwenn et cette matinée, à moitié brumeuse, disons bien pâle. Et comme il s’agit de l’énergie, mes idées de photographies et d’images n’ont pas pu se réaliser. D’autres sont venues ! Je ne les ai pas encore regardé et étudié, car cette écriture ne doit être emprunte d’aucune forme de satisfaction ou de déception.

Jeune fille, jeune demoiselle, bientôt femme, et cependant petite fille. Serait-elle cette chrysalide dont on ne peut en présumer la forme, en détecter même les contours, la texture, les couleurs, les ombres et les lumières ? J’ai observé cela, depuis que nous nous sommes retrouvés avec sa maman, sur le parking de l’église de Valeuil.

Hier matin, il faisait froid, et l’humidité enveloppait même les pensées en les paralysant parfois. Les esprits de la terre étaient bien présents. Et nous leur avons dit bonjour en les remerciant de nous accompagner. Nous l’avons fait main dans la main. Ce geste ne scelle aucun pacte sorcier ou magique, parce qu’il est très simple. Il n’y a là aucune promesse, aucun sacrifice, rien qui force l’engagement de la conscience à se souvenir au moindre appel. Parce que ce geste est très simple ; dire bonjour, merci et au-revoir !

Prendre une photo est également très simple. Lorsque l’on voit bien, on appuie sur le bouton déclencheur, et on remercie. Cette façon de dire merci avec le cœur dynamise l’essence de l’être qui est vu, parce que celui qui perçoit en l’autre, lui communique cette énergie, ce magma terrestre, cette pulsion solaire, que l’on peut nommer conscience universelle, ou bien amour.

La passion de notre pratique active n’est qu’un moteur au sein du véhicule amour. Sans cet amour, l’activité n’est plus qu’une sorte d’occupation, jusqu’à devenir ennui. Cela n’est pas malsain de constater cela, lorsque l’ennui nous met au pied du mur. Bien au contraire ! Ceci montre simplement que nous pouvons dans ce cas,  reconsidérer notre intention.

L’hypophyse est une glande ou un réceptacle moteur, reliée à la glande pinéale, déterminée par les scientifiques comme étant le siège principale de la conscience, qui se situe tout en haut de la nuque, à la base du crâne. Lorsque celles-ci sont en phase, en pleine connexion et qu’elles sont stimulées simultanément, le champ vibratoire de l’être se modifie. Les ondes émanant de ce champ en sont l’expression et communiquent avec d’autres champs environnants. Les arbres en sont sensibles, la terre, et les esprits du lieu que nos yeux ne peuvent que traduire par le terme invisible.

Ecouter jusqu’à ce que l’invitation soit complète et que l’on se sente pleinement accueilli. On parle très souvent d’ouvrir son cœur. Mais pour que cela puisse être, il est nécessaire dans tous les cas d’être accompagné par un allié. Et le meilleur de tous à mon sens est la patience. Parce que celle-ci ne prend pas, ne touche pas, et nous montre comment les choses se dévoilent à nous très naturellement. Il suffit d’observer. Observer la chrysalide et l’alchimie provoquée par une profusion de situations incompréhensibles à l’entendement personnel.

Hier matin, la terre avait cette patience et le lieu du petit St Pardoux nous a observé. L’église était ouverte. Personne n’avait dans l’idée de nous montrer le chemin. Nous nous trouvions là sur un lieu saint où l’énergie de l’hypophyse et de la pinéale a été dynamisée bien des fois. Le lieu nous a laissé faire. Sous l’œil protecteur du papa, tout fût réuni pour que ce travail puisse s’effectuer.

Les photographies deviennent essentielles, car elles marquent les différentes empreintes de cette évolution. Mais le plus édifiant, c’est d’y trouver l’alternance depuis cette période charnière qu’est celle de l’adolescence, avec celle de la petite enfance et puis, celle de la femme en devenir. A tel point que ces séances nous montrent comment nous passons d’une dimension à une autre en référence au temps. Dans le sens où le passé n’est pas totalement achevé, où le présent se dérobe perpétuellement, où le futur est un  appel à être. Mais au-delà de ces trois dimensions temporelles, nous ne pouvons ne pas considérer celle de l’espace.

Lorsque ces trois dimensions alternent avec l’énergie communicante, que celle-ci circule librement, l’espace en tant que tel les réunit de sorte à ce que celles-ci puissent être vécues simultanément. La sensibilité s’accroît. Si celle-ci augmente, l’être se révèle pleinement à l’univers qui entretient et maintient cette sensibilité. Celle-ci a la capacité de transformer toutes choses, tous sentiments, toutes émotions, en amour et compassion. L’intensité de ce que l’on vit, ce que l’on ressent, est toujours en rapport avec cette sensibilité. Cet amour est conscience pure.

C’est pourquoi aussi, il s’agit d’être patient, de dynamiser plutôt que de toucher. C’est ce que propose le regard, le fait d’observer. C’est également la fonction de la photographie.

Nolwenn a cette capacité de dynamiser des lieux et de mettre en conscience des évènements, des situations. Ses attitudes peuvent parfois déranger et mettre mal à l’aise l’esprit commun, mais elle préserve un sens de l’observation très affinée sur les choses, les évènements et les êtres humains. Je l’ai d’autant plus perçu et compris lors de cette troisième séance, et aussi lors du repas. Son retrait sur le monde est simplement dû à son sens de l’observation.

Se voir tel qu’on est, n’est pas simple. Tout particulièrement parce que les qualités que nous utilisons nous sont naturelles. Nous ne le réalisons qu’en comparaison avec les autres, et en prenons conscience par expérience. Cette mise en conscience ne peut s’effectuer qu’avec l’accroissement de la sensibilité. Lorsque celle-ci s’intensifie, qualités et défauts disparaissent. Il y est seulement question de sa fonction au sein de l’univers, telle que la terre le manifeste.

En tant que photographe, j’ai choisi cette intention d’être au service de cette conscience qui intègre toutes choses au sein de l’univers. Mon œil n’est pas seulement le mien. Il est en ce sens, celui de Nolwenn. Il est aussi son miroir. Il est aussi ceux des esprits du lieu du petit St-Pardoux.

Ces photos ne sont pas les nôtres. Juste une énergie qui véhicule une conscience de soi. Autant pour Nolwenn que pour moi. C’est sans doute la raison essentielle qui m’a amené à répondre au téléphone au moment où la direction de Lisieux s’ouvrait à notre voyage, tandis que la maman et sa jeune fille s’y trouvaient. Et c’est bien le papa qui me faisait cette demande.

Lorsque l’univers chuchote ainsi à mes oreilles, c’est mon cœur qui y répond sans même en comprendre les desseins.

Cette rencontre s’est offerte sous les auspices de l’échange. Comment cela peut-il en être autrement lorsque l’on travaille à la bonne circulation des énergies ? Et comme il s’agit d’échange, cette rencontre m’a ouvert à d’autres perceptions, à d’autres écoutes et observations. Elle a également fait naître un autre sentiment qui exprime différents visages, différents passages, et la découverte de l’autre sur une dimension impersonnelle.

Nolwenn n’est pas timide, ni réservée. Simplement, elle a ce caractère qui ne permet pas un jugement hâtif, et si jugement il y a, il ne lui donne pas la possibilité de se maintenir. Sa présence est très déstabilisante. Ses sourires et sa joie sont très expressifs, entiers, mais ils ne demeurent pas. Il s’agit seulement d’une intensité très passagère. Cela est très déstabilisant pour l’esprit qui recherche la sécurité, ou des éléments qui reposent sur des choses connues, ordinaires. C’est une faculté qui ne laisse pas libre cours aux autres de vouloir la transformer.

C’est ce que je ressens profondément en Nolwenn. Je le ressens à travers ce qui ne peut s’intellectualiser. Il ne peut s’agir de le mettre en forme. Car la conscience ici ne parle plus. Elle agit et son activité est en relation avec la terre qui accueille avec amour ces vents cosmiques.

Je te remercie Nolwenn, avec le cœur en conscience. Cette tristesse que je ressens, qui me traverse, est comme un son en continu qui se diffuse d’un monde à l’autre, reliant les êtres qui oeuvrent à l’émergence d’une telle sensibilité. Cette tristesse n’est pas celle de la mort ni de la souffrance. Elle est simplement l’accès à cette porte qui permet la découverte de l’autre.

Xavier.

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